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martes, 7 de febrero de 2012

samedi 25 avril 2009
L’Exil d’Albouri de Cheik Aliou Ndao

Introduction

On ne saurait aborder une quelconque pièce de théâtre négro africain sans faire un clin d’œil à la naissance du théâtre africain d’expression écrite en tout cas. Ce théâtre est né à l’école normale William Ponty de Sébikotane. Selon Bakary Traoré, des élèves de cette école jouaient des improvisations qui ont émerveillé le directeur de l’école. Celui décide que le théâtre soit intégré dans les activités scolaires, ainsi sont nées de vraies pièces africaines. Depuis lors des chefs d’œuvres ont vu le jour. On peut citer : La tragédie du roi Christophe du martiniquais Aimé Césaire, Le Lion et la Perle de Wolé Soyinka, Chaka de Thomas Mofolo, etc. Les pièces historiques sont au devant de la scène parce qu’elles sont plus aptes à réhabiliter les héros noirs et à rétablir la vérité historique. Dans ce champ prend place l’incontournable pièce tragique du sénégalais Cheik Aliou Ndao, L’exil d’Albouri qui met l’accent sur la fameuse décision d’Albouri de s’exiler chez Ahmadou cheikhou de Ségou afin de faire alliance avec lui pour combattre l’ennemi commun ; les français. Après quelques rappels historiques, nous exposerons la vie et l’œuvre de l’auteur, ensuite nous étudierons la structure de l’œuvre, le résumé, les personnages, les thèmes et la dramaturgie de Cheik Aliou Ndao.

I. Rappels historiques

Fils de Birame Penda, cet homme est issu d’une vieille famille régnante du Djoloff. Sa généalogie que nous trace son petit-fils Mansour Bouna Ndiaye, le rattache au fameux Ndiadiane Ndiaye, le fondateur du royaume Djoloff. Contemporain de Soundiata Keïta, Ndiadiane Ndiaye a régné sur le Djoloff de 1200 à 1249. C’est le fameux Diolofin-Mansa que devait combattre le preux Tiramakhan Taraoré pour le compte de Mansa du Manding, Makhan-Soundiata. Alboury Ndiaye, descendant direct de ce Djolofin-Mansa, était un vrai prince, un nationaliste convaincu et désintéressé qui, dans sa résistance acharnée et tenace contre l’intervention française, ne distinguait pas la cause du Sénégal de celle du Soudan, pays profondément islamique en lutte pour la liberté de l’Afrique.

Pour des raisons de sécurité, Alboury avait été envoyé très jeune à la cour du Damel Biram Ngoné Latyr où il a été élevé en même temps que le futur Damel, Lat Dior Diop, descendant du pieux et vénéré Sakhéwar Fatma. Et pendant de nombreuses années, Alboury a été le compagnon assidu, le lieutenant fidèle de Lat Dior dont il partagea les victoires, les défaites, les exils volontaires ou forcés.

Ahmadou Cheikhou, en 1875, à la tête d’une importante troupe, envahit le Cayor. Et Lat Dior informé forme avec le prince Alboury Ndiaye une expédition et poursuivent les fuyards jusque dans son pays natal, le Djoloff, où il se fit reconnaître comme le successeur légitime des Bourba Djoloff.

Alboury devait régner quinze ans, de 1875 à 1890. Un an après son avènement, il envoya à M’Boumba, au Fouta-Toro non loin de Boghé, une armée commandée par son frère Alboury Penda, qui en revint victorieux.

En 1886, les français rompirent le traité de paix, tuèrent Lat Dior et prétextant qu’Alboury avait violé ledit traité en refusant d’envoyer son fils à l’école française.

Dans son exil Alboury laissa derrière lui une capitale Yang yang incendiée, des récoltes brûlées et des puits bouchés ou empoisonnés ne laissant rien à l’envahisseur blanc Dodds. Celui-ci se vengea en nommant comme Bourba-Djoloff le propre frère d’Alboury, Samba Laobé Penda, cet autre ambitieux qui, aux côtés du jeune Damel Samba Laobé Fall, avait préparé la fameuse bataille de Guilé.

Comme il a été confirmé plus tard, Alboury désirait voir créer un grand empire musulman de l’Ouest africain, placé sous la Grande Alliance : Ahmadou Cheikhou de Ségou, Samory Touré du Oussoulou. Tiéba Traoré de Sikasso et Alboury Ndiaye du Djoloff. C’est certainement cette idée qui le conduit dans l’exil à toujours marcher vers l’Est à la recherche de l’indépendance et de la liberté. Adama Ndao.

1 comentario:

  1. Mes chers amis,

    Comme vous le savez, CHEIK ALIOU NDAO est mon papa et l'EXIL D'ALBOURI est son livre qui a gagné el Prix d'Or au Festival Panafricain de ALger en Algérie, en 1969. Et actuellement, l'EXIL D'ALBOURI fait parti du programe scolaire au Sénégal.

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